lemoule.fr

La médiathèque du Moule, en partenariat avec le Collectif l’art au quotidien, porteur du projet Mède Mi Wá en Guadeloupe propose deux temps forts intégrés à sa programmation à l’occasion du mois de commémoration de l’abolition de l’esclavage.


 PULSATIONS ! - ATELIER - Polyrythmies du Bénin, le 28 mai à 15h-16h30
 PULSATIONS ! - CONFÉRENCE - Rythmes et spiritualité dans les univers sociaux contemporains, du Gangbo du Bénin au Gwo ka de Guadeloup, le 28 mai à 18h30

PULSATIONS ! est un axe du projet Mède Mi Wá en Guadeloupe.

Le projet Mède Mi Wá en Guadeloupe explore les liens profonds entre histoire et identité à travers des œuvres visuelles et des performances artistiques. Ces créations rendent hommage aux expressions appartenant au passé tout en suscitant une réflexion sur la résonance de ces mémoires dans le présent.
A l’origine de cette proposition : le projet Mède Mi Wá, développé par la chercheuse Cécile Van Den Avenne (EHESS). Cette dernière découvre à la Bibliothèque nationale de France (BnF) en 2020 les archives sonores dahoméennes de l’exposition coloniale de 1931 et s’associe avec le musicien béninois Yewhe Yeton : l’artiste crée et incorpore musicalement les archives, au sens propre, il réincarne les rythmes et les chants.

Le choix d’une méthodologie réunissant chercheur·ses et artistes pour le développement de projets à l’interface entre les sciences sociales et les domaines des arts constitue le moteur de productions communes entre acteurs du Bénin, de l’hexagone et de Guadeloupe dans le cadre du projet Mède Mi Wá en Guadeloupe.
Performances artistiques, installations photographiques, conférences et collectage de paroles sont envisagés sur des sites emblématiques du territoire de la Guadeloupe afin de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine, et, de créer des récits contemporains, contextualisés et inscrits dans l’histoire de la société guadeloupéenne.

Le projet Mède Mi Wá en Guadeloupe a obtenu le soutien de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Avec PULSATIONS !, Le Collectif l’art au quotidien réunit des artistes et des chercheur·se.s du Bénin, de Guadeloupe et de l’hexagone, pour interroger les liens entre le Gwo ka, tradition musicale guadeloupéenne, et les rythmes Gangbo et Kaka originaire de l’aire culturelle Adja Tado du Bénin, en une rencontre unique entre ces cultures. Ces liens seront documentés à l’occasion de conférences, pratiqués dans le cadre d’ateliers, et fusionnés à travers la création de performances artistiques.


PULSATIONS ! - ATELIER - Polyrythmies du Bénin, le 28 mai à 15h-16h30
Avec Yewhe Yeton (musicien)

Dans cet atelier ludique et dynamique, les enfants exploreront l’univers fascinant de la polyrythmie à travers les musiques traditionnelles et contemporaines. En utilisant leurs mains et de petites percussions du Bénin, ils apprendront à superposer différents rythmes et à jouer ensemble, créant ainsi des textures sonores riches et variées.

Les enfants découvriront des rythmes inspirés des traditions béninoises, tout en s’amusant à expérimenter avec des motifs rythmiques simples mais efficaces.
À travers des jeux musicaux interactifs, ils développeront leur sens de l’écoute, leur coordination et leur créativité.
Cet atelier est une belle occasion pour les enfants de s’initier à la diversité des musiques du monde et de stimuler leur sens du rythme.

PULSATIONS ! - CONFÉRENCE - Rythmes et spiritualité dans les univers sociaux contemporains, du Gangbo du Bénin au Gwo ka de Guadeloupe, le 28 mai à 18h30
Avec Yewhe Yeton (musicien) et Marie-Héléna Laumuno, docteure en Histoire contemporaine et auteure

Cette conférence explore l’interconnexion profonde entre rythmes, spiritualité et sociétés contemporaines à travers des traditions musicales du Bénin et de la Guadeloupe. Cette conférence en deux temps mettra en lumière l’importance des pratiques musicales comme vecteurs d’émotion et d’unité dans des contextes sociaux contemporains, tout en soulignant la résilience et l’adaptation des traditions dans un monde globalisé.

Le Gwoka, un marronnage spirituel en Guadeloupe
Marie-Héléna Laumuno,
docteure en Histoire contemporaine. Passionnée de Gwoka, pratique culturelle aux tambours de racine africaine en Guadeloupe, Marie-Héléna Laumuno en fait sa pratique artistique (chant, danse) et l’objet principal de ses recherches et publications.

Du XVIIè au XIXè siècle, sur la terre de Guadeloupe, des hommes et des femmes réduits en esclavage de même que des engagés, ont dû ruser pour garder leurs croyances dans les êtres et les choses de leur environnement immédiat dont fait partie le tambour. C’est là que commence la pratique d’un marronnage spirituel aux côtés du marronnage physique. Cette forme marronnage qui se maintient et se transmet de génération en génération en Guadeloupe peut se dire aujourd’hui « Lèspri mawon ». Il se manifeste chaque fois que des Guadeloupéens descendants de ces peuples praticiens de ce marronnage spirituel ont besoin d’affronter des situations politiques, économiques, sociales ou culturelles par la convocation du tambour du gwoka et de ses attributs dansés, chantés et musiqués.

Le rythme Kaka et la résistance culturelle au Dahomey
Yewhe Yeton
est un artiste béninois, il découvre le rap en 2004 et fonde le duo D-FLEX, il écrit en Fongbe, mêlant proverbes et métaphores pour aborder les réalités sociales. Membre du collectif BIM de 2018 à 2023, il lance sa carrière solo avec l’album LOKO, fusionnant rythmes endogènes béninois, chants vodoun et genres urbains. Il est le binôme de la chercheuse Cécile Van Den Avenne (EHESS) dans la conférence-concert Mède Mi Wá, présentée en octobre 2024 au musée du Quai Branly et à la Bibliothèque nationale de France puis au musée d’ethnographie de Genève (MEG) en mai 2025. Un podcast restituant la création du projet est en cours de réalisation avec France Culture.

En plongeant dans les pratiques rythmiques de la culture béninoise, Yewhe Yeton examine comment les rythmes, porteurs de valeurs spirituelles et culturelles, jouent un rôle clé dans l’identité sociale et l’expression collective. Le rythme Kaka a été créé comme une forme de résistance face aux envahisseurs durant la période précoloniale. Suite au décès du roi de Tado, les Agassouvi (les pères fondateurs des royaumes de Danhomey, Xogbonou et Allada), sensés régner, sont chassés du royaume d’Adja Tado. Ils sont poursuivis jusqu’aux rives du fleuve Mono, avant de trouver refuge dans la forêt. C’est dans cet environnement hostile qu’ils ont mis au point un artefact mystique destiné à les protéger, non seulement des ennemis, mais aussi des bêtes sauvages : c’est ainsi qu’apparurent les Zangbeto.
Depuis, le culte Zangbeto, accompagné des rythmes Gangbo et Kaka qui lui sont propres, est devenu un symbole fort de résistance et de protection dans la société béninoise. Il incarne à la fois la mémoire des luttes passées et la persistance des traditions face aux menaces extérieures.

Infos contact

Médiathèque

Horaires d’ouverture :
Lundi et jeudi : fermée
Mardi, mercredi, vendredi 8h-12h et 13h-17h
Samedi 8h-12h

05 90 23 09 30

48 Rue Saint-Jean
97160 Le Moule

Envoyer un mail

Agenda

Consulter également

Cours de chant

Cours de chant

Le centre d’éducation artistique de la ville du Moule...
Agenda de la Médiathèque Le Moule février - mars 2023

Agenda de la Médiathèque Le Moule...

Découvrez l’agenda de la Médiathèque Le Moule pour les...
Les Elles du Vélo

Les Elles du Vélo

Les Elles du Vélo le mercredi 17 mai de 16h à 18h à la...