Jeudi 26 avril à 20h (Tout public)
1ère partie : Lycée de Sainte-Anne et le groupe de quadrille du Moule, Le Palmier
Tarif plein : 10€ / Tarif réduit (étudiants, retraités, moins de 12 ans, chômeur) : 5€
Salle Robert Loyson du Moule
Chantal Loïal, chorégraphe de la compagnie :
Danseuse dans la compagnie Montalvo-Hervieu et des Ballets C. de la B, Chantal Loïal dirige aujourd’hui sa propre compagnie de danse contemporaine et afro-antillaise, Difé Kako, qu’elle a créée en 1995. Parallèlement à ses activités de chorégraphe et de danseuse, Chantal Loïal n’a de cesse de transmettre son savoir et sa passion à travers des ateliers. En mars 2015, François Hollande lui remet la Légion d’Honneur pour l’ensemble de son travail.
Les principales pièces chorégraphiques :
- Cercle égal demi cercle au carré (création en cours) :
Dans « Cercle égal demi cercle au carré » Chantal Loïal souhaite explorer la rencontre entre des danses sociales traditionnelles et contemporaines, entre modernité et tradition (quadrille de la Guadeloupe, Haute Taille de la Martinique, Boulangère de la Guyane, mais aussi mazurka, biguine & hip hop, ragga, krump...).
Cercle pourra prendre 3 formes, dont la conférence dansée qui s’appuiera sur le collectage d’informations réalisé par la compagnie en amont du travail de création. En effet, la compagnie au cours de ses nombreux séjours en Guyane, Martinique, Guadeloupe a réalisé un travail de recherches approfondi sur les différentes contredanses de ces territoires. Ainsi, la conférence dansée permettra de traverser l’histoire des contredanses et des quadrilles du 18ème siècle a aujourd’hui et s’appuiera également sur l’expérience de recréation de ces formes par la compagnie. Cette conférence dansée s’appuiera sur des éléments vidéographiques, fruits de la collecte de la compagnie, des temps d’échanges et des passages dansés et musicaux.
- Noir de boue et d’obus :
C’est l’histoire d’une rencontre improbable quelque part dans l’Est de la France, quelque part entre 1914 et 1918. Conscrit français, tirailleur sénégalais, volontaire des Antilles et de la Guyane, un adversaire les réunit. Est-ce l’Autre, l’Ennemi ? Est-ce la Nation, qui les a conduits dans ces tranchées putrides ? N’est-ce pas plutôt la Mort, devant laquelle tous redeviennent égaux ?
- Po Chapé :
Cinq à sept danseuses nous transportent dans le fameux quartier africain du 18e arrondissement de Paris. Château Rouge. Du monde se presse dans le métro et dans la rue. Derrière la joyeuse agitation, le rythme frénétique du quartier et les rires, un malaise s’immisce : ces commerces de cheveux synthétiques, ces crèmes éclaircissantes nocives pour la peau, ces accessoires tape-à-l’œil ne seraient-ils pas autant de signes d’un processus de « whitisation », et par là même d’un malaise identitaire ?
- On t’appelle Vénus :
Dans ce solo franc et voluptueux, Chantal Loïal s’inspire de l’histoire de la Vénus hottentote pour interroger le regard de l’Occident sur le différent. La Vénus hottentote, c’est cette femme sud-africaine à la morphologie hors norme (hypertrophie des hanches et des fesses) qui, de 1810 à 1815, vécut l’enfer des foires européennes, exposée au regard des hommes comme un animal exotique. Chantal Loïal veut lui offrir une victoire sur l’histoire, continuer à mettre en échec un certain regard qui existe encore aujourd’hui.